«Il y a un cap des genres à passer»
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Pour rester première de classe, la Suisse doit former davantage d’ingénieurs et d’informaticiens, mais aussi intégrer plus de femmes dans la recherche scientifique, avise Christophe Saam.
Peu après sa fondation en 1998, le bureau P & TS a observé que les résidents suisses déposaient autant de brevets que la Chine, environ 10 000 par an. Aujourd’hui, l’Empire du Milieu en sort plus de 4 millions par an (en incluant les modèles d’utilité), alors que le compteur de la Suisse est resté bloqué autour des 10 000.
«Derrière cet essor en Chine, mais aussi en Corée du Sud, il y a une réelle volonté politique», éclaire Christophe Saam, directeur de cette société de conseil en propriété intellectuelle. «Ces pays ont formé des scientifiques, créé des universités, développé une stratégie de propriété intellectuelle agressive. La Chine n’est plus le pays de la contrefaçon, mais est devenue une vraie puissance innovante. La Corée du Sud a réussi en vingt ans à passer devant la Suisse a