C’était un jeudi de pluie, comme le mois de juillet en avait tellement connu. Temps maussade et déprimant, mais temps humide et chaud aussi: le terreau fertile pour les champignons. Des photos cueillies çà et là sur les réseaux sociaux avaient fini de lui mettre l’eau – de pluie – à la bouche: «Allons à la chasse aux champignons!» Front ma main direction la forêt, là où, de source sûre, la corne d’abondance réjouit le mycologue. La corne d’abondance, celle de la mythologie bien sûr! Parce que, ce jeudi-là, nulle trace de son homonyme, la trompette-de-la-mort. Nulle trace, non plus, des chanterelles et bolets qui auraient dû s’y trouver. Bref, la grande solitude du champignonneur solitaire, lequel, en dehors de trois rachitiques pieds de mouton, s’apprêtait à rentrer pantois et le panier vide. Et puis, au