La Liberté

Les infirmiers experts attendent toujours une hausse de salaire

Faut-il revaloriser le salaire des infirmiers experts en soins intensifs, en soins d’urgence et en anesthésie? La question, sur la table depuis cinq ans, n'a toujours pas été tranchée. Le Syndicat des services publics revient à la charge.

Les infirmiers experts en soins intensifs, en soins d’urgence et en anesthésie veulent une revalorisation salariale. © Charles Ellena
Les infirmiers experts en soins intensifs, en soins d’urgence et en anesthésie veulent une revalorisation salariale. © Charles Ellena

NM

Publié le 10.05.2022
Partager cet article sur:

Mardi matin, le syndicat a répété son argumentaire lors d'une conférence de presse, entouré notamment de deux députés, la socialiste Chantal Pythoud-Gaillard et l'écologiste Ralph Alexander Schmid. «Il a fallu une pandémie pour rendre visible l'engagement et les compétences du personnel des soins. La population a démontré sa reconnaissance par des applaudissements et en acceptant en novembre 2021 l'initiative fédérale pour des soins infirmiers forts», rappelle Chantal Pythoud-Gaillard.

Actuellement, les infirmiers spécialisés ont droit à un salaire correspondant à la classe 19 de l’échelle des traitements de l’Etat de Fribourg. Soit un revenu annuel brut allant, selon l’ancienneté, de 80'000 à 120'000 francs (treizième salaire inclus). Mais les soignants demandent à être classés en catégorie 22 (soit un salaire brut de 90'000 à 134'000 francs par an) à 24 (98'000 à 144'000 francs). «En principe, le Conseil d'Etat devrait statuer avant l'été», indique Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du SSP. S'ajoutent à cela des revendications pour une meilleure classification salariale des techniciens en radiologie médicale (TRM), des sages-femmes et des infirmiers non spécialisés.

«Au cours des dernières années, notre profession a beaucoup changé avec l'introduction du bachelor en soins infirmiers. La conséquence de cette évolution est l'augmentation du nombre de patients sous la responsabilité de l'infirmière. Il y a vingt ans, une infirmière avait 4 patients sous sa responsabilité. Aujourd'hui, nous nous occupons de 8 à 11 patients», témoigne Marine Descloux, infirmière en médecine. Technicien en radiologie médicale, Nicolas Weber renchérit: «Les TRM sont un peu les oubliés de l'hôpital. Pourtant, nous sommes au centre du système de santé. En effet, 75% des patients passent par la radiologie».

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11