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Les abus dans le sport seront traqués

Publié le 26.01.2023

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Ethique » La ministre Viola Amherd affiche une tolérance zéro envers les clubs et les fédérations.

La Suisse doit faire mieux pour lutter contre les abus dans le sport. Dès le 1er mars, les fédérations et les clubs devront montrer patte blanche en matière d’éthique pour recevoir des fonds, a décidé le Conseil fédéral.

«Des mesures sont malheureusement devenues nécessaires», a rappelé devant les médias mercredi la ministre des Sports Viola Amherd. Les révélations des dernières années sur les abus subis par des jeunes athlètes, notamment au centre d’entraînement de Macolin, ont montré des défaillances dans le sport suisse.

Le Conseil fédéral veut désormais appliquer une tolérance zéro. Les organisations sportives devront se conformer aux nouvelles règles pour solliciter des aides auprès de la Confédération. Elles devront s’engager à prendre des mesures pour protéger les athlètes contre la violence, l’exploitation et les abus sexuels, la discrimination et les atteintes à l’intégrité psychique.

Un service de signalement national indépendant est déjà à pied d’œuvre depuis le début 2022. Il est géré par la fondation Swiss Sport Integrity. La fondation examine tous les abus et les maltraitances qui lui sont signalés.

«Il y a déjà eu plus de 300 signalements» en une année, a souligné Viola Amherd. C’est beaucoup. Pour les jeunes, c’est très important d’avoir cette possibilité.

Si elle constate une violation des principes éthiques, la Chambre disciplinaire de Swiss Olympic peut intervenir en prenant des sanctions financières ou au niveau de l’habilitation de formation. Tout comportement répréhensible sera signalé auprès des autorités de poursuite pénale. Berne a pour l’instant attribué 1 million de francs par an au fonctionnement du service de signalement.

Les organisations sportives devront aussi être irréprochables sur le plan de la gestion administrative. Elles devront être transparentes sur leurs finances, sur la gestion des conflits d’intérêts et la limitation de la durée des mandats de direction. Le gouvernement recommande au maximum 12 ans par mandat, tout en laissant Swiss Olympic fixer la réglementation définitive.

Comme pour les entreprises liées à la Confédération, le Conseil fédéral fixe désormais un objectif de 40% au moins de représentation des deux sexes dans les organes dirigeants. Le gouvernement entend toutefois rester «mesuré» dans l’application des quotas, puisque le sport suisse repose en grande partie sur le bénévolat. Ces quotas ne seront obligatoires que pour la faîtière Swiss Olympic et pour les fédérations sportives nationales. ATS

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