Lausanne: une rétrospective consacrée à Léon Spilliaert à l'Hermitage
La Fondation de l’Hermitage consacre une superbe rétrospective à Léon Spilliaert. Un artiste qui mérite d’être aimé ici comme il l’est en Belgique
Aurélie Lebreau
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Lausanne » Dès son plus jeune âge, il a noirci des carnets de dessin. Puis s’est nourri de philosophie, avec une affection particulière pour Arthur Schopenhauer et Friedrich Nietzsche. Comme s’il avait été appelé par une force supérieure, il entame une carrière d’artiste à tout juste vingt ans, après n’avoir fréquenté que durant trois mois l’Académie des beaux-arts de Bruges.
Qu’importe l’absence quasi totale de formation, l’art sera le quotidien de Léon Spilliaert, né le 28 juillet 1881 à Ostende dans une famille bourgeoise – ses parents, parfumeurs, fournissent la cour royale de Belgique. Il décédera le 23 novembre 1946. Et de fait, malgré le chaos des deux guerres mondiales subies de plein fouet – à chaque fois Ostende a été occupée par les Allema