A propos de la guerre en Ukraine
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Les tragiques événements de la guerre en Ukraine, faisant la «une» des médias depuis plus d’un an maintenant, amènent à remettre en question non seulement la neutralité de la Suisse, mais aussi le positionnement des principaux médias de notre pays.
La guerre n’est commentée pratiquement que du côté ukrainien et très rarement du côté russe. N’y aurait-il des victimes que parmi la population et l’armée ukrainienne? La guerre fait des dégâts chez les deux belligérants et il serait nécessaire de le montrer.
Ces dégâts sont dramatiques pour toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans le conflit et auront des effets secondaires épouvantables durant encore des décennies après sa fin. L’histoire ne retient pas qu’il n’y a jamais de vainqueur d’une guerre. Il n’y a en réalité que des perdants.
Cette guerre montre aussi l’échec total des démocraties occidentales à prévenir les conflits. Et lorsqu’ils éclatent, la logique guerrière l’emporte sur le bon sens qui appelle à la négociation, le plus tôt possible. Celle-ci aurait été envisageable dès le début de ce conflit, mais les membres de l’Otan, emmenés par les va-t-en-guerre de l’administration américaine, ont préféré répondre par les armes, sur le champ de bataille de l’Ukraine, à l’agression inacceptable de la Russie.
Comment ne pas se rendre compte que la prévention des conflits et la négociation sont incontournables pour la survie de l’humanité? On aurait tort de l’oublier dans notre lutte pour freiner le réchauffement climatique, pour maintenir la biodiversité et pour protéger l’environnement.
Alain Berset, Fribourg